Sadio Mané : l’enfant fugueur devenu star du ballon rond

Sadio Mané : l’enfant fugueur devenu star du ballon rond

Sadio Mané : l’enfant fugueur devenu star du ballon rond

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Né à Bambali au Sénégal le 10 avril 1992, Sadio Mané grandit dans un petit village de Casamance, au sein d’une famille où le football n’est pas vraiment roi. Fils d’Imam, ses parents le voient plutôt faire des études. Lui préfère passer son temps dehors, un ballon dans les pieds, et rêve de faire un jour de sa passion son futur métier. Bloqué par ses proches, le jeune Sadio est déterminé à y parvenir, même sans l’aide des siens. À 15 ans, il décide donc de fuguer, de tout quitter, pour aller à Dakar dans l’espoir de se faire repérer.

Interrogé par William Gallas, sur la chaîne SFR Sport, l’enfant de Bambali, revient sur ce tournant…

” Je suis né dans un village, dans une famille très religieuse. Mon père, qui était imam, ne voulait pas que je joue au foot, mais c’est tout ce que je voulais dans cette vie, devenir joueur professionnel. Je me rappelle, quand j’étais au village, je jouais toujours au football, et parfois je n’allais pas à l’école. Il n’était pas content et me frappait toujours. Mais j’ai continué, et à 15 ans, je me rappelle, j’ai fui le village pour aller à Dakar, sans que personne ne le sache. Et une semaine après, alors qu’ils me cherchaient partout, ils ont su que j’étais à la capitale. J’avais comploté avec un ami pour aller à Dakar, mais une semaine plus tard, ma famille m’avait retrouvé et ramené au village. J’avais fini l’école, et là je leur ai dit qu’il était inutile de me retenir, sinon j’allais fuguer de nouveau. Il avaient alors compris et su qu’il fallait m’aider, et c’est ce qu’ils ont fait jusqu’à aujourd’hui…”

Ses parents le retrouvent et le forcent à rentrer. Il accepte mais à une condition, pouvoir retenter sa chance l’année suivante. La suite s’écrit à Mbour, ville réputée pour son football au Sénégal. C’est là-bas que Sadio Mané se présente pour une nouvelle détection, en 2009, et que son talent est pour la première fois remarqué. Rapidement, il est aiguillé vers Génération Foot, l’un des clubs de Dakar, où il participe à la montée en deuxième division en 2010-2011. L’été suivant, il signe au FC Metz grâce à un partenariat entre les deux clubs.

Il fait donc ses premiers pas en tant que joueur professionnel en Lorraine, où il évolue en Ligue 2. Mais pour Mané, le début de l’aventure en Europe n’est pas tout rose chez les Grenats. En 21 matches avec les Messins, il ne trouve qu’une seule fois le chemin des filets. Le RB Salzbourg lui fait quand même les yeux doux. Et c’est en Autriche que Mané prend son envol. Après deux saisons complètes là-bas, il file en Premier League du côté de Southampton. Avec les Saints, l’international sénégalais continue sa progression et inscrit notamment le triplé le plus rapide de l’histoire du championnat anglais en 2 minutes et 56 secondes.

À nouveau, après deux saisons, il est transféré mais cette fois pour un grand d’Europe. À l’été 2016, il dépose ses valises sur les bords de la Mersey, à Liverpool. En même temps que les Reds, Mané grandit et passe les étapes les unes après les autres. Après une première participation en finale de Ligue des Champions perdue face au Real Madrid (1-3), les hommes de Jürgen Klopp se vengent et remportent le titre suprême (2-0) contre Tottenham. D’un point de vue individuel comme collectif, l’année 2019 du buteur sénégalais est exceptionnelle, au point de faire de lui l’un des favoris du Ballon d’Or 2019.

Sadio Mané n’est pas juste un incroyable footballeur, il est aussi un homme humble et philanthrope! Voici les preuves :

Pourquoi voudrais-je dix Ferraris, vingt montres en diamants, ou deux avions ? Que feront ces objets pour moi et pour le monde ?  J’ai eu faim, et j’ai dû travailler sur le terrain; j’ai survécu aux guerres, joué au football pieds nus, je n’avais pas d’éducation et beaucoup d’autres choses, mais aujourd’hui avec ce que je gagne grâce au football, je peux aider mon peuple. J’ai construit des écoles, un stade, nous fournissons des vêtements, des chaussures, de la nourriture pour les personnes qui sont dans une extrême pauvreté. En outre, je donne 70 euros par mois à toutes les personnes d’une région très pauvre du Sénégal; ce qui contribuent à l’économie familiale. Je n’ai pas besoin d’afficher des voitures de luxe, des maisons de luxe, des voyages et encore moins d’avions ; je préfère que les miens reçoivent un peu de ce que la vie m’a donné , avait déclaré Sadio Mané au début du mois d’octobre .

Sadio Mané en Liverpool

Sadio Mané en Liverpool

Après la construction d’un lycée à Bambali, l’attaquant de Liverpool a lancé les travaux de construction d’un grand hôpital moderne estimé à 2 milliards de franc CFA. Prêt à tout donner et aider ses coéquipiers à briller et remporter les victoires  sur le rectangle vert, le vice-champion d’Afrique sait aussi aider sa communauté avec d’énormes investissements au niveau de la localité dont il est originaire. En mars dernier, l’enfant de Bombali avait déboursé une enveloppe de 152 millions de francs CFA (270.000 euros) pour offrir un lycée aux populations de son village natal. L’établissement est en plus est doté d’un complexe sportif et d’une bibliothèque. Ce geste de philanthropie a été  très apprécié par les 2.000 habitants de Bombali, un village de la région de Sédhiou où, plus de 60% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

C’est un geste louable, et nous n’avons pas les mots exacts pour dire à quel point nous l’apprécions, je ne peux pas le nier, je me souviens très bien à quel point les conditions étaient difficiles quand j’ai commencé à travailler ici. Alors que quelqu’un vienne ici pour me dire que tout un lycée va être construit, équipé et clôturé… rien qu’à voir le début du bâtiment, je n’ai vraiment pas de mots pour te dire la joie que je ressens, s’était félicité Ousmane Mané, directeur de l’école de Bombali.

Sadio est un joueur humble et qui sait régaler ses supporters de certaines grandes performances dans les grands rendez-vous. Mais surtout, le joueur de Liverpool garde les pieds sur terre. Lors d’un déplacement du Sénégal en Eswatini (anciennement Swaziland) pour les qualifications à la prochaine CAN, Mané a réalisé un très beau geste. Alors que l’un de ses coéquipiers est passé devant le staff sans rien dire, le joueur des Reds est descendu du bus et s’est arrêté en voyant un membre du staff décharger des bouteilles d’eau du bus.

Sadio aide au Sénégal

Sadio aide au Sénégal

Que de chemin parcouru pour l’enfant de Bambali, contraint de fuguer pour réaliser ses rêves. Il est donc clair que Sadio Mané est une inspiration incroyable pour la jeunesse Africaine!

À propos de l’auteur :

Masdouk Adelakoun

Masdouk Adelakoun

Fondateur et Editeur

Masdouk est le CEO et fondateur de la plateforme African Heroes qui a pour but d’inspirer la jeunesse africaine à partir des histoires vraies et inspirantes des Africains ayant réussi à accomplir de grande chose dans le monde. N’hésitez pas à le suivre !

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Trevor Noah | L’histoire inspirante de celui que l’apartheid considérait comme le fruit d’un crime

Trevor Noah | L’histoire inspirante de celui que l’apartheid considérait comme le fruit d’un crime

Trevor Noah | L’histoire inspirante de celui que l’apartheid considérait comme le fruit d’un crime

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Trevor Noah est un héro non seulement parce qu’il anime une émission très populaire à la télévision mais aussi parce qu’il a développé un sens de l’humour incroyable tout en surmontant une vie de famille difficile et la ségrégation de son pays.

The Daily Show With Trevor Noah

The Daily Show With Trevor Noah

Sa mère Patricia Nombuyiselo Noah est sud-africaine d’ethnie Xhosa. Son père Robert est suisse-allemand. Il grandit à Soweto alors que le régime sud-africain applique la politique d’apartheid, qui interdit les relations interraciales. Son existence même était techniquement un crime. Sa mère risquait l’emprisonnement et une condamnation à payer des amendes pour sa relation avec son père et son enfant, catalogué « mixed race » sous l’apartheid. Elle réussit à cacher son fils des yeux de la loi et à protéger et son fils et elle-même de la loi de l’apartheid, en cachant son fils plus ou moins, en le faisant passer pour ‘coloured’.

Trevor Noah Tells Oprah What He Learned from His

Trevor Noah Tells Oprah What He Learned from His “Gangster” Mom

Son père finit par repartir en Suisse. Trevor est élevé par sa mère et sa grand-mère maternelle, Nomalizo Frances Noah. En 1992, la mère de Trevor se marie avec Ngisaveni Abel Shingange. Ils ont deux fils, Andrew et Isaac. En 1996, alors que Trevor a 12 ans, Patricia, victime de violence conjugale, divorce. En 2009 (Noah a 25 ans), elle se fiance avec Sfiso Khoza et son ex-mari (Abel Shingange) lui tire une balle dans la jambe, puis une dans la tête, avant de s’arrêter quand son arme s’enraye. Elle y survit, la balle à la tête évitant les organes vitaux et ressortant par la narine.

Quand Trevor confronte Shingange au téléphone, son ex-beau-père menace de le tuer, forçant Trevor à quitter Johannesburg pour emménager à Los Angeles. C’est seulement en 2012 que Shingange est finalement été arrêté pour tentative de meurtre. Il est condamné à trois ans de probation l’année d’après. Trevor a réagi en encourageant les médias à attirer l’attention du public sur le problème des violences domestiques en Afrique du Sud : « Pendant des années, ma mère a demandé de l’aide à la police, mais rien n’a jamais été fait. C’est une histoire trop commune en Afrique du Sud. »

Malgré sa vie difficile, il a développé un grand sens de l’humour et est devenu très populaire en Afrique du Sud. Il est finalement venu en Amérique et est devenu le successeur de Jon Stewart, sans doute l’un des animateurs de talk-show les plus célèbres de tous les temps.

Trevor Noah The daily show

Trevor Noah The daily show

Dans son livre, Born a Crime, il parle d’une rencontre dangereuse avec un conducteur : « Il conduisait à toute vitesse le long d’Oxford Road alors que les voies étaient libres et aucune voiture ne circulait. J’étais assis le plus près de la porte du minibus. Ma mère était assise à côté de moi, tenant le bébé Andrew. Elle a regardé par la fenêtre puis s’est penchée et m’a chuchoté : « Trevor quand il ralentira à la prochaine intersection, je vais ouvrir la porte et nous allons sauter. » Noah et sa maman se sont enfuis d’un homme qui les aurait tués s’ils n’avaient pas eu le courage de sauter de la voiture et de courir.

Noah et sa maman se sont échappés et ont appelé les flics et ont commencé à rire même s’ils venaient de vivre une expérience traumatisante. « Elle a éclaté dans un immense sourire et a commencé à rire. J’ai commencé à rire aussi, et nous nous tenions là, ce petit garçon et sa maman, les bras et les jambes couverts de sang et de saleté, riant ensemble à travers la douleur à la lumière d’une station-service au bord d’une route au milieu de la nuit. ».

Enfin, Trevor Noah a surmonté une enfance difficile et est devenu un célèbre comédien et animateur de talk-show. Il a affronté un agresseur, il a sauté d’une voiture en mouvement et a survécu à de nombreuses situations dangereuses tout en développant un grand sens de l’humour.

Trevor Noah est juste incroyable. Et  est donc un héro et une inspiration toute pour la jeunesse Africaine.

 

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Masdouk Adelakoun

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Lual Mayen | De réfugié à PDG d’un jeu vidéo

Lual Mayen | De réfugié à PDG d’un jeu vidéo

Lual Mayen | De réfugié à PDG d’un jeu vidéo

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Lual Mayen est un développeur autodidacte prometteur qui a grandi et vécu dans un camp de réfugiés dans le nord de l’Ouganda pendant 22 ans après que ses parents ont fui la guerre civile au Soudan du Sud. Malgré qu’il ait grandi dans un camp sans électricité comme plus de 2,5 millions de personnes à cause de la guerre civile qui a commencé en 1983, il a réussi à devenir aujourd’hui PDG et fondateur d’une société de jeux à impact social.

Mayen a déclaré à Venture Beat que lorsqu’il a vu un ordinateur portable au poste d’enregistrement du camp, il savait qu’il en voulait un. Sa mère a travaillé pendant trois ans pour économiser suffisamment d’argent pour lui acheter un ordinateur portable de 300 $.

Lual Mayen

Lual Mayen

Mais ce n’était pas facile de naviguer à partir de là, comme il l’a expliqué:

« J’ai commencé à me blâmer », a-t-il déclaré. Il n’y avait pas d’électricité pour le charger. Il n’y avait personne pour me former. Allais-je simplement le garder dans ma chambre, comme dans un musée ou quelque chose? Encore une fois, j’y ai pensé et j’étais comme si ma mère pouvait travailler pendant trois ans pour obtenir de l’argent, pourquoi pas moi? Pourquoi ne puis-je pas [trouver un moyen de] l’utiliser? .

Alors, il a commencé à faire des promenades de trois heures au café Internet le plus proche où il a découvert la joie du jeu. Ceci l’a amené à s’apprendre lui-même comment faire des jeux et créer ultimement sa société, Junub Games.

« Vivre dans un camp de réfugiés n’est pas facile. Je me suis demandé quel est le meilleur moyen de rétablir une paix durable dans mon pays? Mon objectif principal était de contribuer à quelque chose [la paix] dans mon pays. »

“J ‘ai réalisé le pouvoir du jeu “, a-t-il déclaré. « J’ai réalisé que les jeux peuvent être utiles pour la paix et la résolution des conflits. J’ai commencé à créer un jeu vidéo dans mon pays, afin que les jeux vidéo puissent détourner leur [la population] esprit des activités destructrices. »

Lual Mayen

Lual Mayen

Cela a donné naissance à la première version de son premier jeu, Salaam (le mot arabe pour la paix) qui se concentrait sur la protection des communautés contre la destruction. C’est par l’intermédiaire de Salaam qu’il a été invité à parler et à entrer en contact avec des professionnels de l’industrie dans d’autres parties de l’Afrique.

” J’ai distribué mon premier jeu aux réfugiés du camp “, a déclaré Mayen à Gulf News. « Parce que mon objectif principal était de créer un jeu vidéo à offrir aux réfugiés, afin qu’ils aient quelque chose pour les divertir, quelque chose qui les réunira »

Aujourd’hui, Mayen est basé aux États-Unis où il travaille pour lancer son jeu grâce à des parrainages et des partenariats. Selon Gulf News dans la nouvelle version du jeu, les joueurs jouent le rôle d’un réfugié qui doit fuir les bombes qui tombent, trouver de l’eau et gagner des points d’énergie pour assurer la survie du personnage pendant que le pays du joueur passe d’un présent déchiré par la guerre à une existence pacifique.

Si le personnage du joueur manque d’énergie, le joueur est invité à acheter plus de nourriture, d’eau et de médicaments pour le personnage avec de l’argent réel. Les fonds amassés vont au profit des réfugiés vivants (partout dans le monde) grâce aux partenariats de Junub (sa compagnie) avec des ONG. Le jeu de Mayen offre donc un avantage réel aux réfugiés tout en éduquant ses joueurs sur la vie qu’ils endurent.

L’ultime rêve de Lual Mayen est de : Créer le plus grand studio de jeux vidéo qui fait des jeux pour la paix !

 

À propos de l’auteur :

Masdouk Adelakoun

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Kevin Okyere | De la vente d’eau à la possession d’une compagnie d’un milliard

Kevin Okyere | De la vente d’eau à la possession d’une compagnie d’un milliard

Kevin Okyere | De la vente d’eau à la possession d’une compagnie d’un milliard

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À l’âge de 11 ans, Kevin Okyere manifestait déjà son intérêt pour l’entrepreneuriat puisqu’il vendait de l’eau glacée aux supporters de football au stade sportif de Kumasi, au Ghana, pour gagner de l’argent supplémentaire. Cela en a surpris beaucoup, considérant qu’il venait d’un riche foyer. 

Originaire de la région Ashanti du Ghana, son père avait fait suffisamment de fortune dans la construction, la fabrication de l’acier et la culture du cacao. Et pourtant, Kevin , avec son esprit d’entreprise, occupait des emplois dans des entreprises textiles britanniques lors des voyages d’été de sa famille à Londres.

Il deviendra 12 ans plus tard, le fondateur et le directeur général de la société pétrolière d’un milliard de dollars, Springfield Energy.

Le groupe Springfield détient une participation de 82% dans le bloc, qui couvre 673 kilomètres carrés dans le bassin de Tano, dans le golfe de Guinée, ainsi que dans le développement du très prometteur bloc 2 du West Cape Three Points au large du Ghana (WCTP2).

Fondé en 2012, Okyere est parvenu à faire passer le groupe Springfield d’un investissement de 70 millions de dollars à un géant pétrolier multiforme de 1 milliard de dollars (chiffre d’affaires annuel), réalisant cet exploit remarquable à seulement 38ans, selon Forbes . La société emploie des centaines de personnes au Ghana et au Nigéria et c’est la première fois qu’une société ghanéenne locale explore le pétrole.

Pour M. Okyere, cela signifie que son entreprise est « dans une position unique pour créer un précédent pour les entreprises locales cherchant à participer au secteur. Si nous réussissions, nous aurions envoyé un message fort: les Ghanéens sont tout aussi compétents. C’est vraiment important pour moi », a récemment déclaré le magnat du pétrole à Forbes dans une interview.

Kevin Okyere

Kevin Okyere

Né en 1980, Okyere a terminé ses études secondaires au Ghana avant de déménager aux États-Unis, où il a étudié la comptabilité à la George Mason University, en Virginie, tout en occupant divers emplois, notamment celui de gardien de sécurité.

À la fin de ses études, une des plus grandes banques commerciales des États-Unis lui avait proposé une offre d’emploi de 72 000 dollars par an.

Pourtant, Okyere a décidé de rentrer au Ghana car il savait qu’il y avait tellement d’opportunités à explorer dans son pays d’origine qui pourraient lui faire plus de succès qu’à l’étranger. À son retour au Ghana en 2004, il travailla pour la première fois avec sa sœur afin de comprendre le contexte commercial du pays avant de créer Westland Alliance Ltd, une entreprise de télécommunication fournissant des services de routage d’appels internationaux à AT & T et à plusieurs sociétés de cartes téléphoniques. .

Malgré le succès de l’entreprise, Okyere s’est vite lassé des activités de télécommunications. Alors qu’elle exploitait toujours Westland Alliance, Okyere a commencé en 2006 à travailler avec une connaissance commerciale qui fournissait du pétrole brut à la raffinerie de Tema.

C’est là qu’il s’est rendu compte qu’il y avait une lacune dans la disponibilité des installations de stockage de produits pétroliers à Tema. À peine âgé de 26 ans, Kevin s’est aventuré dans ce secteur lorsqu’il a acheté un terrain et construit un parc de stockage pour l’approvisionnement en pétrole brut de la raffinerie de Tema.

Il a ensuite invité des responsables de l’autorité nationale du pétrole du Ghana à inspecter son projet de construction. Ils étaient tellement impressionnés par son projet qu’ils lui ont demandé de demander une licence d’importation de produits pétroliers. Cela a finalement conduit à la naissance du groupe Springfield Energy. En 2012, Okyere a mis en place Springfield E & P après avoir exprimé son intérêt pour le bloc pétrolier WCTP2. Après quatre ans, le gouvernement a octroyé à Springfield les droits de prospection pétrolière sur WCTP2 et a été ratifié par le Parlement.

Enfin, avec sa Fondation Kevin Okyere en partenariat avec le groupe Springfield, Okyere finance les factures d’hospitalisation de patients pauvres dans le cadre d’un accord avec le gouvernement. Il prend également en charge les frais de scolarité de centaines d’élèves du primaire au Ghana, tout en envoyant les brillants poursuivre leurs études en Amérique du Nord et en Europe.

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Thione Niang | Du Sénégal aux coulisses de la Maison-Blanche

Thione Niang | Du Sénégal aux coulisses de la Maison-Blanche

Thione Niang | Du Sénégal aux coulisses de la Maison-Blanche

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Parcours d’un immigré aux États-Unis :

C’est en 2008 que Thione Niang se fait connaître du grand public. À l’époque, il est un jeune activiste membre du directoire de campagne du président Barak Obama. Il détonne, est réactif et très communicatif. On se demande alors qui est cet homme d’origine africaine qui s’affiche aux côtés du premier président noir de l’histoire. On n’allait pas tarder à le découvrir. 

“C’est vrai, je suis arrivé aux États-Unis avec 20 dollars, comme beaucoup d’immigrés africains et beaucoup d’immigrés du monde entier, certains sont arrivés là-bas avec zéro dollar, mais ils sont avant tout venus avec le cœur”, débute Thione Niang, des souvenirs de cette période plein la tête. Il débarque donc à New York, en l’an 2000, avec pour seul diplôme son bac L obtenu au lycée Blaise-Diagne, à Dakar. Issu d’une famille polygame de 28 enfants, Thione a grandi dans un environnement typiquement sénégalais.

Thione niang et Barack Obama

Thione niang et Barack Obama

 

Après un passage chez ses grands-parents à la Médina de Dakar, il dépose une première demande de visa à l’ambassade américaine. Refusée. Une deuxième. Encore refusée. “J’ai encore déposé une troisième fois, la chance me tournait toujours le dos. Je déposais une quatrième fois et c’est à ce moment qu’on décida enfin de m’accorder un visa. C’était en janvier 2000. Ce ne fut que 5 mois après que je pus me procurer un billet d’avion en destination des USA, car mes proches ne savaient pas où trouver l’argent. Heureusement, un de mes cousins, Daouda Ndaw, venu du Japon m’a prêté l’argent avec lequel, j’ai pu me procurer le billet d’avion”, se souvient-il. L’envie d’aller en Amérique lui est venue en classe de 4e au lycée Valdiodio-Ndiaye lorsqu’il entend parler du parcours de Kofi Annan par son professeur d’Anglais. C’est le déclic.

Ce qu’il ambitionne alors est de vivre le rêve américain. Et pour cela il fallait se battre, en particulier contre ses proches qui ne croyaient pas du tout en son projet. On le traitait de rêveur, on lui citait les exemples de gens partis du pays et qui ont échoué. Il se souvient que ce n’était pas facile au début, du fait du choc de la culture, en plus de la barrière de la langue. “Je ne parlais pas bien l’anglais, ce qui ne facilitait pas bien mon intégration. De plus, arrivé aux États-Unis, je devais trouver un boulot. J’en ai trouvé un dans un hôtel en tant que laveur de tables pour subvenir à mes besoins primaires. Ensuite, j’ai économisé pour payer mes cours universitaires. Comme beaucoup d’immigrés Thione devait non seulement subvenir à ses propres besoins, mais aussi aider sa famille restée au Sénégal.”

À l’âge de 12 ans, j’avais promis à ma mère que le jour où j’allais commencer à travailler, elle n’allait plus jamais galérer. Cette promesse ne m’a jamais quitté”, dit-il. Ce visa, c’est un sésame pour les Niang. Thione est le premier de la famille à pouvoir envisager une vie meilleure ailleurs. “Je me rappelle, qu’il y avait sur ma route entre le Bronx et le New Yorkshire, une agence de Western Union que j’avais identifiée et à chaque fois je repensais à cette promesse. Et je me souviendrai toujours de ma première paye, quand on m’a donné mon chèque, j’ai couru, j’ai pris le bus, et j’ai envoyé mon premier western”, témoigne-t-il.

Avant d’ajouter, “non seulement mon rêve d’aider ma famille est devenu réalité, mais j’ai aussi ramené le sourire sur le visage de ma mère. Ce jour-là, j’ai changé sa vie d’une certaine manière. Son petit Thione était devenu grand et il avait tenu sa promesse.”

Thione niang et Barack Obama

Thione niang et Barack Obama

 

À l’épreuve du rêve américain :

Au départ, l’activisme et la politique sont des univers bien éloignés du jeune étudiant en administration publique. Mais cinq ans après son arrivée, les États-Unis traversent une grave crise financière, celle dite des subprimes. “Les Américains perdaient leurs maisons, la situation économique était grave, le dollar était en baisse, les usines de Ford en crise. Je me suis alors dit qu’il fallait que j’aide les gens autour de moi”, explique-t-il.

Thione a donc commencé par faire du volontariat politique afin d’aider sa communauté. Il a travaillé pour un de ses amis, conseiller municipal dans sa campagne. Ils ont gagné une première élection. Cette victoire l’a fait connaître sur le plan local, et cette fois c’est le maire de Cleveland qui l’a donc contacté pour sa campagne. C’est également un succès. “Le sénateur m’a appelé pour être son directeur de campagne et c’est à ce moment que j’ai eu à rencontrer le président Barack Obama, alors sénateur. C’était en 2006. Alors qu’on m’avait déjà nommé président des jeunes démocrates des États-Unis, j’ai travaillé avec Obama pendant 2 ans alors qu’il se préparait pour les élections à la présidentielle. Lorsqu’il a gagné les élections, j’ai intégré le Congrès… où j’ai travaillé durant neuf mois avant de décider de créer se qu’on appelle Give One Project, une organisation qui vise à aider les jeunes dans le leadership et l’entrepreneuriat”, avance-t-il.

Participer au développement du continent :

Thione Niang

Thione Niang

 

Quinze ans après être arrivé au pays de l’Oncle Sam, Thione est complètement intégré. Il est binational, américain et sénégalais. “Mais ça ne veut pas dire que j’oublie mes racines. Je suis d’abord africain et américain. J’ai les deux, je suis mondialiste, je représente une nouvelle génération qui représente l’Asie, l’Afrique, le Moyen-Orient, les États-Unis. Je suis né en Afrique mais je représente le monde”, plaide-t-il, sa sensibilité piquée au vif.

L’immigration est l’un des sujets qui préoccupe le plus Thione Niang. Avec les récentes vagues de migrants arrivés en Europe, ou ceux qui échouent dans des embarcations, Thione veut agir. Et vite. “Ce passeport qui nous dit vous devez être de cette surface, ça fait partie de vous est injuste, soyons clair, on ne peut pas condamner des gens, en particulier les jeunes, sur tous les terrains où je me suis rendu, j’ai vu des jeunes qui avaient les mêmes aspirations que moi !” plaide-t-il.

“Des jeunes de Ceuta, au Maroc, pour passer et venir en Occident que j’ai rencontrés récemment il y a deux semaines. Ils vivent dans la brousse. Ils ont besoin d’inspiration, ils n’ont pas besoin d’attendre de se tuer, ou de tuer en Belgique et en France des innocents au nom d’une chose en laquelle ils ne croient même pas. Ces jeunes ont besoin d’inspiration. Ces jeunes sont en train de se battre dans des guerres qu’ils ne connaissent pas. Pourquoi ils le font ? Ils ont besoin d’inspiration”, tient-il à ajouter, emporté par la cause. Il a tiré de chaque difficulté surmontée une leçon de vie qu’il présente dans son livre autobiographique intitulé Mémoires d’un éternel optimiste. Son but ? Aider tous ceux qui le souhaitent à “construire un monde meilleur pour aujourd’hui et les prochaines générations”.

 

Sa fondation Give1Project :

Thione Niang

Thione Niang

 

Give1Project, la fondation qu’il a créée pour l’autonomisation des jeunes est déjà présente dans plus de 20 pays. Notamment en France, aux États-Unis, au Japon, mais également dans de nombreux pays africains (Sénégal, Bénin, Togo, Côte-d’Ivoire, Ghana, Gabon…). En Afrique, et au Sénégal, il a mis en place de grands incubateurs d’entreprises qui forment chaque mois 75 jeunes entrepreneurs. La même expérience est lancée en Gambie, un pays qui connaît une crise migratoire sans précédent. Là-bas, en plus des  jeunes entrepreneurs, Thione forme ceux qui ont des projets dans l’agriculture par exemple. Avec un modèle économique qui repose sur le secteur privé.

“Depuis 2009-2010, on ne prend pas d’argent public. En France, on travaille avec Axa et Claude Bébéar. Au Sénégal, la même chose. On travaille avec les gouvernements, on a des partenariats avec eux mais on ne prend pas de l’argent public, tout est privé”, explique-t-il. Pour les cinq ans de l’organisation, Thione a emmené toute une délégation d’Afrique, des quartiers difficiles de Paris, en France à la Maison-Blanche. “Je veux être un mentor pour les jeunes. Car, en repensant aux années de difficultés, je me rappelle combien j’aurais aimé être accompagné et grimpé les échelons, réalisé des choses beaucoup plus vite. Pour moi, ça a pris du temps, mais pour certains de ces jeunes-là maintenant, c’est possible, c’est ce que je dis à la jeunesse partout.”

Akon Lighting Africa, le méga-projet d’électrification du continent :

Thione Niang et Akon

Thione Niang et Akon

 

Du message à l’acte, c’est en 2014 que Thione s’associe avec la star internationale Akon et cofonde “Akon Lighting Africa“, une initiative qui répond aux problèmes d’énergie dans les villages isolés, les zones périurbaines et urbaines d’Afrique.
 Ce projet vise à fournir l’électricité à 1 million de foyers en Afrique. Thione, Akon et Samba Bathily lancent Solektra International, la principale société d’énergie solaire en Afrique. Le 15 décembre dernier ils ont inauguré la première académie dédiée au solaire à Bamako, au Mali. La Solektra Solar Academy, un programme ambitieux destiné à former chaque année 200 ouvriers qualifiés, techniciens et ingénieurs venus de toute l’Afrique.

Cette formation, à la fois théorique et pratique, est orientée sur les enjeux propres au continent, tels que le développement de systèmes d’électrification décentralisée en milieu rural. “Nous sommes en train d’installer un écosystème performant autour des technologies solaires pour créer des emplois et des débouchés. C’est notre responsabilité vis-à-vis de la jeunesse africaine”, dit-il. De quoi permettre le retour de jeunes Africains dispersés à travers le monde. Un sacré pied de nez à tous ceux qui pensent que la jeunesse africaine a fini de rêver.

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Masdouk Adelakoun

Masdouk Adelakoun

Fondateur et Editeur

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Denis Mukwege | Discours Inspirant du Prix Nobel de la paix

Denis Mukwege | Discours Inspirant du Prix Nobel de la paix

Denis Mukwege | Discours Inspirant du Prix Nobel de la paix

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Depuis vingt ans, ce gynécologue surnommé : l’homme qui répare les femmes , lutte contre les mutilations génitales perpétrées au Congo. Grâce à son travail, entre 1993 et 2003, 317 crimes de guerre et contre l’humanité ont été recensés au Congo. Pourtant, huit ans après la publication de son rapport, les noms des responsables n’ont jamais été révélés et aucun crime n’a été jugé.”  Denis Mukwege

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À propos de l’auteur :

Masdouk Adelakoun

Masdouk Adelakoun

Fondateur et Editeur

Masdouk est le CEO et fondateur de la plateforme African Heroes qui a pour but d’inspirer la jeunesse africaine à partir des histoires vraies et inspirantes des Africains ayant réussi à accomplir de grande chose dans le monde. N’hésitez pas à le suivre !

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Ça s’appelle “Ifowoso” qui signifie en langue Yoruba “Travaillons ensemble” et a pour slogan “La Plateforme N*1 des créateurs Afro”